Démissionner du magasin pour développer sa propre activité d’optique à domicile : ça vous fait peur ?
L’annonce de son départ à son patron est une crainte pour beaucoup de personnes souhaitant changer d’emploi ou de carrière. C’est normal. Une rupture n’est jamais facile. Encore plus lorsqu’on s’en va pour sauter à pieds joints dans l’inconnu de l’entrepreneuriat, après des années de bons et loyaux services en tant qu’employé. Tous les opticiens qui ont rejoint notre réseau de franchise ont connu ça. Et certains l’ont bien vécu. Sophie Richer, Opticienne Mobile dans la région de Poitiers, nous partage son expérience et ses 3 conseils clés pour réussir avec brio sa démission.
Sophie Richer, opticienne collaboratrice depuis 25 ans, a réussi son départ
Après plusieurs années passées dans un magasin d’une grande enseigne d’optique, Sophie avait envie d’autre chose. Ses relations avec son patron étaient bonnes, ses collègues l’adoraient et son métier la passionne toujours autant. Mais, depuis quelque temps, l’envie de voler de ses propres ailes trottait dans sa tête. Elle a toujours eu envie de créer son entreprise, sans pour autant franchir le pas. Et puis l’épidémie de Covid-19 est arrivée. Après le confinement, il a fallu reprendre le chemin du magasin, mais ce n’était plus comme avant. Désormais, il fallait faire des ventes rapides, passer moins de temps avec chaque client pour respecter les horaires de rendez-vous et les jauges de fréquentation en boutique. Bref, le métier avait changé et Sophie ne s’y retrouvait plus.
C’est alors que l’entrepreneuriat refait surface dans sa tête, en même temps qu’elle entend parler de la société Les Opticiens Mobiles et de l’optique à domicile. Elle apprend qu’elle peut joindre l’utile à l’agréable : devenir sa propre patronne tout en passant plus de temps avec ses patients. L’idée germe, fait son chemin et, rapidement, s’impose. Mais pour cela, il faut démissionner, quitter l’entreprise et le patron qui l’a fait grandir. Elle a des appréhensions à lui annoncer.
Heureusement, celui-ci prend très bien la nouvelle. S’il est triste de ce départ, son employeur ne la retient pas. Au contraire, il est même arrangeant, en raccourcissant sa période de préavis de 15 jours.
Le fait que son patron ait aussi bien réagi à sa démission a beaucoup aidé Sophie à poursuivre son projet entrepreneurial. Ceci lui a permis de lever ses doutes et de lui confirmer qu’elle faisait le bon choix. De plus, cela lui a également permis de mieux gérer la transition vers la création de son entreprise en ayant l’esprit libre pour se concentrer sur la partie administrative et financière.
Trois conseils pour annoncer sa démission à son employeur
Sophie a accepté de nous partager son expérience, afin qu’elle puisse servir à d’autres. Et elle nous a livré quelques conseils pour quelqu’un qui souhaite démissionner dans de bonnes conditions pour se lancer vers d’autres projets professionnels, pour un autre emploi ou pour une autre carrière :
Conseil numéro 1 : Se préparer à l’avance
Elle conseille de préparer en amont ses arguments et de tourner la démission toujours positivement. “On ne quitte pas une entreprise parce qu’on est malheureux ou parce qu’on s’ennuie. On la quitte parce qu’on a des projets différents de ceux de son employeur actuel que les années passées dans l’entreprise ont permis de faire naître” explique Sophie.
Conseil numéro 2 : Valoriser l’expérience acquise
Lors de son entretien de départ, il est important d’insister sur le fait que son désir d’évolution et d’indépendance est devenu possible, grâce à son employeur actuel. “Il ne faut pas hésiter à mettre en avant tout ce que l’on a appris à ses côtés. En ce qui me concerne, ces années d’expériences en magasin m’ont permis d’améliorer mes compétences dans la réalisation des examens de vue, en relationnel et d’approfondir mes connaissances produits (technologie des verres, traitements, matériaux des montures) et mes connaissances en visagisme… “ complète Sophie.
Conseil numéro 3 : Rassurer son employeur
Lorsque c’est le cas, pour partir en bon terme et conserver de bonnes relations avec son ancien employeur, il convient de confirmer la non-concurrence directe entre sa nouvelle activité (ici l’optique à domicile) et celle du magasin. En effet, la majorité de la patientèle de l’optique à domicile n’est pas forcément celle qui se déplace en magasin (personnes âgées, personnes en situation de handicap…). Les deux activités sont complémentaires et bénéfiques in fine pour les habitants de la région et des communes environnantes.
“Dans ma nouvelle activité en tant qu’Opticienne Mobile franchisée, je ne suis pas en concurrence directe avec mon ancien directeur et c’était une chose primordiale pour moi” insiste Sophie.
“De plus, ma zone d’intervention exclut la ville de Poitiers, zone de chalandise du magasin dans lequel je travaillais. C’est un point important, qui a permis à mon employeur de ne pas craindre que mon départ aille de pair avec le départ d’une partie de sa clientèle” rajoute Sophie.
Préparer son départ n’est pas inné, et créer son entreprise encore moins. Derrière nos opticiennes et nos opticiens, il y a des femmes et des hommes aux personnalités et aux parcours différents. Notre service développement est là pour les accompagner, les soutenir et les conseiller à chaque étape de leur projet. Alors prêts à nous rejoindre ?