Embarquez dans le quotidien d’une Opticienne Mobile et partez à la rencontre de ses clients.
Embarquez pour un voyage unique au cœur du métier d’Opticien Mobile, en une journée bien remplie en EHPAD. À bord : Alexia, opticienne passionnée et membre du réseau depuis six ans, et Gilles, journaliste, votre guide à la découverte des coulisses de ce nouveau métier-passion. Un épisode inspirant dans l’univers de l’optique mobile, qui explore les opportunités et les défis de cette pratique sans routine.
En immersion dans le milieu médico-social, vous croiserez le chemin des professionnels de santé et équipes encadrantes qui collaborent au quotidien avec l’opticienne experte, ainsi que celui de ses clients-patients. Des témoignages spontanés, qui montrent l’importance et l’utilité de ce service de proximité, appuyés par le portrait d’Alexia, entrepreneuse dynamique animée par l’envie d’apporter la vue à ceux qui ne peuvent pas se déplacer.
Un podcast captivant, qui vous emmène au cœur de l’action, et explore les différentes facettes de ce nouveau métier sans routine.
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Le podcast Les Audacieux, c’est une série d’épisodes à la rencontre des femmes et des hommes passionnés qui incarnent les différents aspects du métier d’Opticien Mobile. Sur le terrain ou en coulisses, découvrez l’univers pas comme les autres d’une société innovante de l’optique, et force de son collectif. Des épisodes à ne pas rater, propulsés toutes les trois semaines sur vos plateformes préférées.
En immersion dans l’univers médico-social, découvrez l’optique mobile à travers leurs yeux
Alexia
Opticienne Mobile dans l’Est Lyonnais
Gilles
Journaliste
Murielle
Directrice d’EHPAD
Tatianna
Animatrice en EHPAD
Transcription du podcast :
Une journée aux côtés d’Alexia, opticienne à domicile du réseau.
Bonjour Alexia
Bonjour !
Je suis très heureux de te rencontrer
Moi aussi !
Et de te suivre pendant cette journée de travail. On est à Lyon, devant le siège des Opticiens Mobiles, tu m’emmènes où ?
Je t’emmène à Vaux-en-Velin, en EHPAD, pour une permanence ! On va passer en moyenne entre 2 et 3 heures pour voir- des résidents et éventuellement des salariés qui ont besoin de mes services.
Donc on y va en voiture ?
Exactement, c’est parti !
Si tu veux bien Alexia, on va profiter du trajet pour papoter un peu. Raconte-moi ta vie d’avant Les Opticiens Mobiles
J’ai été embauchée en tant qu’opticienne dans le magasin où j’ai fait mon alternance, et je suis restée dans ce magasin longtemps. J’ai progressé d’opticienne collaboratrice à directrice de magasin. Et puis il y a eu un moment donné où j’ai voulu changer. J’ai voulu quitter alors à la fois les horaires parce qu’au milieu de tout ça, j’ai fait des enfants. Et puis j’ai voulu redonner un vrai sens au métier d’opticien, ne pas faire que de la vente de lunettes, tout simplement. Et ça, je l’ai trouvé chez Les Opticiens Mobiles.
Portrait d’une entrepreneuse dynamique, animée par l’envie d’apporter la santé visuelle pour tous et partout.
La motivation, c’était aussi d’être ta propre patronne ou ça a été une incidence finalement ?
Non, le fait d’être indépendante, c’était important. Je sortais d’une expérience en magasin qui était un petit peu difficile. J’avais envie de tester l’indépendance et l’autonomie.
Qu’est-ce que ça a apporté dès le début ?
Une gestion différente du temps. Pouvoir faire mes propres horaires, c’est grisant de pouvoir prendre ses propres décisions. Je travaille pas moins qu’en boutique, mais réparties différemment. C’est-à-dire que je ne travaille plus les week-ends. C’est très, très rare d’avoir un rendez-vous le week-end ! Je ne travaille pas non plus les soirs en rendez-vous extérieurs.
Tu n’échangerais ta vie d’aujourd’hui pour rien au monde ?
Non, clairement, je ne retournerai pas en magasin. C’est sûr que non. Trop plaisant.
Quel est le profil de ta clientèle ?
Quasiment exclusivement des personnes qu’on va appeler fragilisées, soit par grand âge, soit par le handicap. Un tout petit peu d’actifs. Dans ces cas-là, ce sont des personnes qui recherchent nos services par manque de temps ou parce qu’avec des horaires très compliqués, ne pouvant pas aller en magasin pendant qu’ils sont ouverts. Mais ce n’est pas le plus gros, le plus gros, c’est vraiment les publics fragilisés. C’est un public avec lequel on prend le temps. Et ça, c’est chouette parce qu’on ne retrouve plus en magasin, de prendre le temps.
C’est un public qui peut parfois véhiculer des choses assez lourdes. C’est pas trop compliqué au quotidien ?
Non, parce qu’il faut rester bienveillant et ne pas tout ramener à la maison. Il faut savoir faire la part des choses. On est là pour les aider, mais c’est notre métier. Je ne suis pas dans une association, c’est pas du bénévolat. Ça me plaît de faire ce métier-là comme ça avec ce public-là. Mais j’arrive à faire la part des choses en rentrant à la maison.
Quelle a été ta plus grande hantise pour le travail en mobilité ?
La voiture ! Se garer, tout simplement. C’était vraiment ça, Moi, pour les centres ville, je n’aime pas faire des créneaux. Finalement, on s’y fait très bien et on se rend compte que finalement, quand on travaille avec le public fragilisé, surtout les institutions médico-sociales, souvent, il y a des parkings. Et ça, c’est super chouette les parkings. Voilà, on est arrivé !
Quel est le programme de l’après -midi ?
On s’installe, nous avons plusieurs personnes à voir qui ont besoin de nouvelles lunettes, de bilans visuels et certains pour qui j’apporte les lunettes qu’on a choisies la dernière fois.
On y va ?
C’est parti !
Rendez-vous de l’Opticienne Mobile avec un résident de l’établissement
Tu mets la blouse blanche ?
Oui, ça, c’est depuis la période Covid en particulier. C’était une mesure de protection et en fait, on s’est rendu compte que c’était très apprécié en institutions médico-sociales parce que du coup, on est beaucoup mieux repéré. Et quand on arrive “Ah, tient, c’est l’opticien qui arrive ! C’est marqué dessus.”
Qu’est-ce que tu prends comme matériel alors ?
Bien sûr, tout mon matériel pour faire les bilans, les lunettes d’essai, l’auto-réfractomètre portable, toute la grosse valise avec une centaine de montures dedans.
Alors, par qui on commence Alexia ?
On va commencer par le premier étage, par un monsieur qui a besoin qu’on va faire un bilan visuel.
Alexia toque à la chambre du résident : “C’est l’opticienne Monsieur, votre fille m’a demandé de venir vous voir. On va regarder votre vue !
Le résident essaye de déchiffrer l’échelle d’acuité “ Là, c’est trop petit !”
Je vais laisser Alexia poursuivre son examen et je vais aller voir en attendant, la directrice de l’Ehpad.
Le témoignage de Murielle, Directrice de l’EHPAD et partenaire Les Opticiens Mobiles.
Bonjour Murielle !
Bonjour !
Merci de m’accueillir dans votre bureau. Vous dirigez cet établissement, combien avez-vous de résidents au total ?
90 résidents ! Patients même, je dirais, parce qu’on a une activité sanitaire et médico-sociale.
Comment ça se passait, avant ?
On faisait comme on pouvait ! Et d’ailleurs pas que pour les opticiens, c’est aussi valable pour la prise en charge dentaire ou pour des appareillages spécifiques. C’est-à-dire qu’on se débrouille à essayer de trouver des partenariats plus ou moins pertinents ou efficaces.
Souvent, le premier point de difficulté, il va être dans le fait de trouver cette offre. Et puis quand on l’a, d’arriver à faire en sorte que nos résidents aillent à l’extérieur pour pouvoir se faire soigner, vu que nous, ici, on prend en charge des gens très dépendants, pour majorité en fauteuil roulant ou avec des troubles cognitifs. Organiser ça vers l’extérieur reste quand même compliqué.
Là, pour Les Opticiens Mobiles, c’est différent parce qu’ils viennent à nous. Donc déjà, ça règle le problème du déplacement, du transport, d’une logistique externe. Et en plus, ils s’adaptent à la typologie des patients qu’on accueille et qu’on prend en charge. Donc, c’est un grand plus ! Parce qu’ils viennent sur place, ils sont en interaction avec nos professionnels, ils sont en interaction avec des médecins, avec des infirmières, avec des cadres de santé et ça permet d’adapter leur approche de la patientèle en fonction de ce qu’ils ont, de ce que sont leurs difficultés ou leurs besoins. Et ça, c’est quand même essentiel.
Comment sont gérés les rendez-vous avec vos résidents ?
Régulièrement, quasiment tous les mois, il y a une vacation qui est prévue où les opticiens mobiles dont le référent qui est le nôtre ici intervient sur l’établissement.
Donc c’est connu, partagé par tous. C’est-à-dire que les professionnels le savent, mais aussi les résidents, les familles. De fait, il n’y a pas de surprises. La deuxième chose, c’est que du coup, on sait quel est le créneau et d’elle-même, elle se rapproche après, dans ses vacations qui sont déterminées à l’avance, les professionnels et pour aller voir les résidents qui sont concernés.
Et ça rend d’abord un grand service aux résidents et aux patients. Je crois qu’il faut quand même prendre conscience que les personnes qu’on accueille sont des personnes qui sont vulnérables, qui sont dépendantes et qui, des fois même, ont du mal à se dire qu’ils vont aller à l’extérieur, même s’ils pourraient, parce qu’ils appréhendent légitimement d’aller à l’extérieur, de ne pas savoir faire ou de ne pas savoir avec qui y aller.
Donc le fait que ça se passe déjà chez nous, c’est rassurant. C’est dans un environnement qu’ils connaissent et ils se sentent cocooner et pris en charge, et ça leur fait du bien. Donc ça rend d’abord grandement service à nos résidents patients. Mais ça rend surtout service aussi à nous, les professionnels qu’on est, parce que c’est un temps de gagné. Et surtout, on est rassuré. Et c’est vraiment l’atout qu’il y a avec Les Opticiens Mobiles que j’ai depuis le début, c’est qu’on a cette chance d’avoir le même référent depuis le début. Je ne suis pas sûr que, quels que soient les prestataires externes, on y arrive surtout dans un contexte de grande instabilité, je dirais dans le secteur qui est le nôtre. Et aujourd’hui, j’ai la même référente depuis le début de notre partenariat que l’on a conventionné ensemble et ça, c’est un vrai confort.
Pour les résidents, retrouver une bonne vue, c’est quelque part, rester dans la vie, dans la dynamique ?
Ça touche à des besoins essentiels : bien voir, bien entendre, bien manger. Et pour la vue, on y contribue largement avec les opticiens mobiles, effectivement.
Et votre partenariat, Votre convention signée avec les opticiens mobiles va même un peu plus loin puisque vous permettez à votre personnel aussi de bénéficier de la venue de l’opticien sur leur lieu de travail et pendant leurs heures de travail.
Oui, c’est bien de préciser le fait d’avoir un professionnel sur place, qui peut les conseiller, qui peut leur proposer des équipements et surtout aussi à des tarifs maîtrisés, contenus. Les salariés regardent, comparent et peuvent être satisfaits de ce qui est proposé par Les Opticiens Mobiles.
Il y a quelque chose que je n’ai pas dit, mais qui vaut autant pour nos salariés que pour nos résidents. Ils viennent pour donner du conseil, du diagnostic. Ce sont pas des ophtalmos. On est bien en train de parler d’un opticien, c’est-à-dire qui se base sur la base d’une ordonnance existante, soit pour la réévaluer, soit pour orienter vers un professionnel, pour avoir un nouveau diagnostic. Mais ils sont là pour conseiller la deuxième étape. Ils sont là pour équiper en venant ici avec un choix et des propositions multiples.
Et puis il y a un troisième niveau qui est en termes de maintenance, de service après-vente et mine de rien, là qui est très qualitatif. Ils ne viennent pas juste ici chercher un chiffre d’affaires. Ils ont d’abord fait une première étape qui prend du temps. Et pour lequel, ils ne sont pas avares de leur temps. Donc c’est important de souligner parce que c’est ce qui fait la qualité du partenariat qu’on a avec eux, autant pour les salariés que pour les résidents.
Vous parlez des salariés qui bénéficient des services de l’opticien mobile sur leur lieu de travail et sur leurs heures de travail. C’est le cas de Tatiana que je vais aller voir maintenant.
Tatiana, animatrice en EHPAD et bénéficiaire du service d’optique mobile sur son lieu de travail
Bonjour Tatiana,
Bonjour.
Vous êtes l’animatrice de l’EHPAD ?
Oui
Et vous avez pu bénéficier des compétences de l’Opticien Mobile qui vient ici pour les résidents, mais pas seulement ?
Alors oui, elle vient effectivement pour les résidents et à cette occasion, j’avais une petite baisse de la vue due à l’avancée en âge et donc je suis simplement allée la voir puisque effectivement, on nous propose en tant que salarié de pouvoir bénéficier de cet Opticien Mobile.
Alors moi, ça m’a bien arrangé parce que je n’ai pas trop le temps. Donc du coup, ça m’a permis de ne pas avoir besoin d’aller voir un autre opticien. C’était sur mon lieu de travail. Elle a fait le bilan, elle m’a permis déjà de voir ce dont j’avais besoin.
Donc j’ai pu avoir une ordonnance par la suite en allant faire un bilan vraiment chez un ophtalmo. Et une fois que j’ai eu mon ordonnance, elle a ouvert sa grande valise de lunettes et on a pu choisir ensemble un modèle qui me convenait effectivement. Elle a pu me conseiller également parce que c’est ma toute première paire de lunettes, donc j’avoue que j’étais complètement novice, donc elle m’a bien conseillé.
Elle avait tout le matériel sur elle. C’est vrai que c’est complet et que ça m’a bien aidé à pouvoir faire mes lunettes. Et plus sereinement finalement, puisque c’est sur mon lieu de travail et sur le temps de travail !
Conclusion de la journée en immersion dans le quotidien d’Opticien Mobile
On retourne du côté d’Alexia, qui continue son rendez-vous avec un résident.
Alexia s’adresse au résident :
“- J’arrive à vous remonter à 10/10 avec la correction, c’est une bonne chose quand même, non ? Est-ce que c’est mieux avec les lunettes ou sans les lunettes
– Oui, c’est mieux avec les lunettes, oui !
– Bon, vous avez besoin de lunettes pour marcher, discuter. Et du coup, si on corrige, on n’est pour l’instant pas obligé d’aller faire opérer la cataracte.
– Oui, mais je ne les aurais pas tout le temps, si ?
– Vous n’avez pas besoin de lunettes pour lire. Par contre, pour regarder la télé, vous déplacer, marcher, déambuler comme vous faites dans les couloirs, aller déjeuner, ce serait bien de les mettre à ces moments-là.
– Ah, d’accord, oui !
– Est-ce que vous seriez partant ?
– Des lunettes qui améliorent ma vue !
– Exactement. Eh bien, on va peut-être choisir une petite monture. Et après je fais le lien avec le médecin et avec votre fille pour savoir si on peut faire les lunettes.
– Merci Monsieur, à très bientôt
– Au revoir !
Voilà Alexia, on a fini cet après-midi de partage dans l’EHPAD. Bilan de l’après-midi : finalement, plus de rendez-vous que prévu.
Exactement, ce sont les bonnes surprises comme ça. J’étais venu pour voir 3 à 4 résidents, ça j’étais au courant, et finalement, j’en ai vu six. Donc, c’est des bons moments à partager en plus et puis avec des projets pour des résidents qui doivent aller voir des ophtalmologistes, que je redirige chez l’ophtalmo et que je reverrai le mois prochain ou le mois d’après avec une prescription pour refaire les lunettes.
Ce que je retiens de cet après-midi, c’est vraiment le retour à la vue, le retour à la vie.
Oui, c’était impressionnant avec notre résident qui d’un coup s’est rendu compte qu’en fait, il pouvait bien voir et que d’un coup, il s’est rendu compte que porter des lunettes était utile. Et on l’a vu s’éveiller clairement à ce moment-là, être intéressé et discuter et avoir envie de faire plein d’autres choses.
Eh bien merci de ces heures de partage Alexia et longue vie à ton entreprise.
Oui merci, c’était chouette. J’espère que tu as pu bien te rendre compte de ce que c’est que le métier, de ce bonheur de travailler comme ça techniquement.
J’espère surtout que ça va redonner envie à des opticiens d’entrer dans le mouvement. Plus on sera nombreux, plus on sera représenté et plus ce sera facile pour faire valoir notre spécificité d’opticiens en mobilité. C’est un chouette métier.
Quelles qualités il faut pour rejoindre Les Opticiens Mobiles ?
La bienveillance. La première chose, c’est de la bienveillance. C’est vraiment ça.
Merci Alexia !